Mots-clés : FUSAIN, INFORMATION
Sommaire
- Les fusains
- Les différentes sortes de fusains
- Sous quelle forme le trouve-t-on ?
- Sur quels supports ?
Les fusains
Il est le plus souvent fabriqué à partir de bois de saule et est disponible en une très grande variété de tendreté et d'épaisseur. L'épaisseur est répertoriée sous le terme de "buisson" : moyen buisson, gros buisson, fin buisson. Suivant la qualité et les marques, vous obtiendrez des noirs plus ou moins intenses pouvant tirer sur les bruns ou les bleus.
Vous pourrez estomper le fusain à l'aide d'une estompe, de vos doigts, d'un chiffon, suivant la précision que vous désirez obtenir. Les fusains existent également sous forme de crayons, conseillés pour les lignes fines et les contours plus précis.
Les différentes sortes de fusains
Il existe 2 catégories de fusain :
L’histoire du fusain remonte de très loin, puisqu’on a retrouvé, sur le sol même des cavernes, des restes de bois calcinés ayant probablement servi à la réalisation des fresques. A l’origine, le fusain porte le non de « fusago », à cause de l’arbrisseau ornemental japonais dont il est alors issu. Mais il est plus généralement fabriqué à partir du saule ou du tilleul, carbonisé partiellement en vase clos. Le prunier, le romarin, le bouleau, le noyer ou le myrte, et même le buis ou le figuier ont aussi été utilisés pour sa confection.
Sous quelle forme le trouve-t-on ?
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Le fusain végétal :
Est directement produit par la calcination de branches de saules est adapté à un travail spécifique. Il offre la possibilité de travailler par retrait sur une base noircie. Plus le fusain est tendre, plus il rend aisé le retrait du pigment. Le papier doit accrocher le pigment.
La technique du retrait : le dessinateur couvre le papier de noir à l’aide de son fusain puis fait apparaître des nuances de gris (des lumières) en effleurant le papier avec un doigt, un chiffon, une gomme « mie de pain » ou une estompe. Il en résulte un travail des valeurs unique.
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Le fusain reconstitué :
Est appelé « fusain compressé » ou « comprimé » ou synthétique, fabriqué avec de la poudre de fusain « végétal ». Il se présente sous différentes formes : cylindres semblables au pastel, rectangulaire ou sous formes de crayons. Le fusain comprimé ne peut pas être estompé n’y retravaillé aussi aisément que le fusain végétal, il devient donc un outil précieux pour le travail de finition et de précision. Le fusain compressé rend des noirs très intenses et moins poudreux que le fusain naturel sur le papier, il est plus dur et donc moins fragile.
On trouve le fusain dans diverses duretés : tendre, mi-dur et dur. Plus il est dur, plus le fusain marque légèrement d’un trait incisif, comme une éraflure nette et fine. Plus il est tendre, plus il fournit des noirs intenses en s’écrasant dans la texture du papier. L’intensité des noirs varie selon la teneur en carbone contenue dans le fusain. On choisit un fusain en fonction de la précision du trait que l’on désire obtenir, des formes que l’on souhaite réaliser, des effets de noirs recherchés.
Sur quels supports ?
Le fusain peut s’employer sur n’importe quel support servant au dessin ou à la peinture, mais il gagne à être appliqué sur un papier grenu, à texture, qui accroche la poudre. Cela permet d’utiliser les accidents dus à la texture plus ou moins granuleuse du support. Les papiers éventuellement teintés sont particulièrement conseillés ; les papiers Ingrès fabriqués à l’origine pour le fusain. Ainsi que les mi-teintes Canson, les vélins…etc.
Les manières de travailler le fusain sont diverses mais l’idéal est d’avoir aussi un vaste choix de fusains qui permet de s’adapter à chaque effet voulu dans un travail.