Mots-clés : PEINTRES, AUGUSTE RENOIR
La dormeuse (La baigneuse endormie) 1897
"Ce dessin m'a pris cinq minutes, mais j'ai mis soixante ans pour y arriver."
Pierre Auguste Renoir (1841 – 1919) est l'un des plus célèbres peintres français. Difficilement classable, il a appartenu à l'école impressionniste, mais s'en est assez vite écarté à partir des années 1880. Plus intéressé par la peinture de portraits et le nu féminin que par celle des paysages, il élabore une façon de peindre caractéristique, qui transcende ses premières influences (Fragonard, Courbet, Monet, puis la fresque italienne).
Jeune adolescent, il peindra jusque l’âge de 17 ans sur de la porcelaine, puis sur éventail. Ces travaux lui laisseront un coup de pinceau sûr et rapide. Ce passage par l'« artisanat » lui donnera aussi le goût du travail bien fait, et un respect profond pour l'aspect manuel de la création artistique.
En 1862, Renoir entre aux Beaux-Arts où il rencontre Monet, Bazille et Sisley. Ses premiers tableaux sont souvent sous-estimés et passent inaperçus. Ses oeuvres de la période sont marquées par l'influence d'Ingres, de Courbet, mais aussi de Delacroix. Un modèle important à cette époque pour lui est sa maîtresse Lise Tréhot, ( Lise à l'ombrelle, 1867).
Un séjour avec Monet à La Grenouillère est décisif. Il peint véritablement en plein-air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche. Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus forcément utiliser le noir pour les ombres. C'est à partir de là que l'on fait commencer la période véritablement impressionniste de Renoir. Il réalise alors son chef-d'œuvre, Un bal au moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877.
Autour de 1880, la misère devenant trop difficile à supporter, il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes. Grâce à des commandes de portraits prestigieux (comme celui de Mme Charpentier) il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art se fait plus maîtrisé. Cela est visible dans le fameux Déjeuner de Canotiers (1880-81), même si la thématique reste proche de ses oeuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau un nouveau modèle, Aline Charigot, qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants.
Entre 1881 et 1883 Renoir effectue de nombreux voyages qui le mène dans le sud de la France, en Afrique du nord et en Italie. Renoir veut désormais faire un art plus "intemporel". Il entre alors dans la période dite "Ingresque", qui culmine en 1887 lorsqu'il présentent ses Grandes Baigneuses à Paris. Lorsqu'il devient papa d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité.
De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Il conserve les sujets Ingres mais reprend la fluidité des traits. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano, est exposée au musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau papa et reprend ses œuvres de maternité. La bonne de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra un de ses grands modèles. Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien, la critique commencent à accepter et à apprécier son style, et les milieux officiels le reconnaissent également (achat des Jeunes filles au piano cité plus haut, proposition de la légion d'honneur, qu'il refuse).
Renoir expose partout en Europe et au Etats-Unis. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui font pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples ; il continue à peindre dans son petit univers quasi-rustique. Il teste de nouvelles techniques, comme la sculpture, et collabore avec Richard Guino, un jeune artiste catalan. Ensemble ils créent un ensemble de pièces considéré comme l’un des sommets de la sculpture moderne : « Vénus Victrix », le « jugement de Pâris », la « Grande Laveuse »… (Musée d'Orsay).
Un séjour avec Monet à La Grenouillère est décisif. Il peint véritablement en plein-air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche. Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus forcément utiliser le noir pour les ombres. C'est à partir de là que l'on fait commencer la période véritablement impressionniste de Renoir. Il réalise alors son chef-d'œuvre, Un bal au moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877.
Autour de 1880, la misère devenant trop difficile à supporter, il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes. Grâce à des commandes de portraits prestigieux (comme celui de Mme Charpentier) il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art se fait plus maîtrisé. Cela est visible dans le fameux Déjeuner de Canotiers (1880-81), même si la thématique reste proche de ses oeuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau un nouveau modèle, Aline Charigot, qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants.
Entre 1881 et 1883 Renoir effectue de nombreux voyages qui le mène dans le sud de la France, en Afrique du nord et en Italie. Renoir veut désormais faire un art plus "intemporel". Il entre alors dans la période dite "Ingresque", qui culmine en 1887 lorsqu'il présentent ses Grandes Baigneuses à Paris. Lorsqu'il devient papa d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité.
De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Il conserve les sujets Ingres mais reprend la fluidité des traits. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano, est exposée au musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau papa et reprend ses œuvres de maternité. La bonne de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra un de ses grands modèles. Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien, la critique commencent à accepter et à apprécier son style, et les milieux officiels le reconnaissent également (achat des Jeunes filles au piano cité plus haut, proposition de la légion d'honneur, qu'il refuse).
Renoir expose partout en Europe et au Etats-Unis. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui font pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples ; il continue à peindre dans son petit univers quasi-rustique. Il teste de nouvelles techniques, comme la sculpture, et collabore avec Richard Guino, un jeune artiste catalan. Ensemble ils créent un ensemble de pièces considéré comme l’un des sommets de la sculpture moderne : « Vénus Victrix », le « jugement de Pâris », la « Grande Laveuse »… (Musée d'Orsay).